
Francesca da Rimini
Riccardo Zandonai (1883 - 1944)
Tragédie en quatre actes
Livret de Tito II Ricordi basé sur la tragédie du même nom de Gabriele D'Annunzio
Première mondiale : Turin, Teatro Regio, 19/02/1914
Chef d'orchestre Andrea Battistoni
Mise en scène Andrea Bernard
Ensembles Alberto Beltrame
Costumes Elena Beccaro
Chorégraphie Marta Negrini
Éclairage Marco Alba
Chef de chœur Ulisse Trabacchin
Orchestre et Chœur Teatro Regio Torino
Nouvelle mise en scène du Teatro Regio Torino

INTERPRETES :
Francesca Barno Ismatullaeva
Paolo Marcelo Puente
Gianciotto Georges Gagnidze
Samaritaine Valentina Boi
Ostasio David Cecconi
Malatestino Matteo Mezzaro
Biancofiore Valentina Mastrangelo
Garsenda Albina Tonkikh
Altichiara Artina Myskohlid
Donella Sofia Koberidze
Smaragdi Silvia Beltrami
Ser Toldo Enzo Peroni
Il giullare Janusz Nosek

Lorsque l’œuvre fut créée au Regio de Turin en 1914, la musique italienne était à la recherche de nouvelles orientations. L’époque du vérisme touchait à sa fin, et Zandonai, bien que fils de cette tradition, en brisait les frontières pour s’ouvrir à un langage plus moderniste, imprégné de suggestions symbolistes et impressionnistes. Sa Francesca perd les traits d’une victime passionnée à la Mascagni ou à la Giordano et devient une créature plus spirituelle, presque préraphaélite, suspendue entre sensualité et rêve. Dans la partition, les influences de Wagner et de Debussy s’entremêlent avec l’héritage mélodique italien : les phrases suspendues, les modulations fluides, les mélanges de timbres renvoient davantage à Pelléas et Mélisande qu’à Cavalleria rusticana. Francesca da Rimini, plus que le dernier opéra vériste, peut donc être considéré comme le premier véritable opéra italien moderne.
Riccardo Zandonai (1883-1944) est une figure singulière de l’histoire de la musique. Né dans le Tyrol du Sud, il fut l’élève de Mascagni à Pesaro. En marge du vérisme, il est à la fois l’héritier de la grande tradition de Verdi, le plus wagnérien des compositeurs italiens et un admirateur passionné de Debussy et Strauss. Voilà qui fait de lui le représentant par excellence de l’Art nouveau musical en Italie, de ce style Liberty dont Segantini fut le peintre et D’Annunzio le poète. Et c’est justement D’Annunzio qui offrit à Zandonai le livret de son chef-d’oeuvre, Francesca da Rimini, tragédie flamboyante écrite pour la Duse.

Résumé de Francesca da Rimini de Riccardo Zandonai
Pour des raisons politiques, Guido Minore da Polenta donne sa fille Francesca en mariage à Gianciotto Malatesta, à la fois infirme et jaloux. Francesca a néanmoins été induite en erreur par son frère qui a organisé le mariage et croit être promise au beau Paolo Malatesta, frère de Gianciotto. Quand elle réalise qu’elle a été trompée, il est trop tard. L’amour qui unit Francesca et Paolo est néanmoins aussi évident que dévorant, et le jeune couple y cède. Ils seront trahis par le cruel Malatestino, le troisième frère Malatesta, qui les dénonce à Gianciotto : il tuera sa femme adultère avant de frapper mortellement son frère Paolo.
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