
Sigurd
Ernest REYER (1823 – 1909)
Opéra en 4 actes
Livret de Camille DU LOCLE et Alfred BLAU
Création à Bruxelles, au Théâtre de la Monnaie, le 7 janvier 1884
Nouvelle production Opéra de Marseille
Direction musicale Jean-Marie ZEITOUNI
Mise en scène Charles ROUBAUD
Décors Emmanuelle FAVRE
Costumes Katia DUFLOT
Lumières Jacques ROUVEYROLLIS

Brünhilde Catherine HUNOLD
Hilda Charlotte BONNET
Uta Marion LEBÈGUE
Sigurd Florian LACONI
Gunther Alexandre DUHAMEL
Hagen Nicolas CAVALLIER
Un Prêtre Marc BARRARD
Un Barde Gilen GOICOECHEA
Irnfrid Marc LARCHER
Hawart Kaëlig BOCHÉ
Rudiger Jean-Marie DELPAS
Ramunc Jean-Vincent BLOT
Orchestre et Chœur de l’Opéra de Marseille

Il s’appelait Rey et s’est fait appeler Reyer en hommage à Wagner. Comme son héros, le compositeur français s’est inspiré de la Chanson des Nibelungen pour composer son opéra Sigurd (Siegfried en langue scandinave), entrepris avant la création de la Tétralogie.
Créé à la Monnaie de Bruxelles, en 1884, il raconte comment Helda et Gunther ont envoyé Sigurd libérer Brünhilde sans se douter que ceux-ci tomberaient amoureux. Tué par Gunther, Sigurd montera au ciel avant d’être rejoint par Brünhilde. Ernest Reyer a composé un chef-d’œuvre méconnu, puissant et flamboyant, qui mérite de figurer au répertoire.
Choisi en 1924 pour inaugurer le nouvel Opéra de Marseille (après l’incendie de 1919), Sigurd célébrera ce centenaire – voilà pourquoi le Grand Foyer porte le nom d’Ernest Reyer – ainsi que les 140 ans de l’ouvrage.

Résumé
L'histoire se déroule à Worms et en Islande au Ve siècle, au temps d'Attila.
Hilda, la sœur cadette de Gunther, Roi des Burgondes, est amoureuse du héros Sigurd, bien qu'elle soit promise à Attila lui-même. A l'instigation de sa nourrice (Uta), elle donne à Sigurd une potion qui l'amène à ses pieds. Sigurd, Gunther et Hagen se jurent alors fidélité et se mettent en route pour l'Islande, où Brunehilde est endormie sur un rocher élevé, entouré d'un cercle de feu et d'êtres surnaturels. Là, Sigurd, pour gagner la main de Hilda, doit vaincre ces monstres et passer à travers les flammes, et gagner Brunehilde pour Gunther en se faisant passer pour lui. Son visage est bien caché par sa visière, et Brunehilde, en toute innocence, accepte Gunther comme son sauveur et se donne à lui. Par la suite, le secret est révélé par Hilda dans un accès de jalousie, ce sur quoi Brunehilde libère Sigurd de l'enchantement de la potion. Il reconnaît alors en Brunehilde son épouse ordonnée par les dieux, et ils chantent ensemble un duo d'amour passionné, mais avant que Sigurd ait pu goûter à ce récent bonheur, il est traîtreusement tué par Gunther durant une partie de chasse. Son corps est ramené au palais, et Brunehilde se suicide en se jetant dans le bûcher funéraire. Une apothéose magistrale clôture l'opéra quand les esprits de Sigurd et de Brunehilde s'élèvent au paradis, et l'on aperçoit les soldats d'Attila marchant sur les cadavres des Burgondes2.
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