La femme sans ombre


La femme sans ombre

Richard STRAUSS (1864 - 1918)

Opéra en trois actes sur un livret de Hugo von Hofmannsthal

Créé en 1919 à Vienne

 

DIRECTION MUSICALE   Daniele Rustioni

MISE EN SCÈNE                 Mariusz Treliński

DÉCORS                               Fabien Lédé

COSTUMES                          Marek Adamski

LUMIÈRES                           Marc Heinz

CHORÉGRAPHIE               Jacek Przybyłowicz

VIDÉO                                  Bartek Macias

DRAMATURGIE                 Marcin Cecko

CHEF DES CHŒURS          Benedict Kearns

 

 

ORCHESTRE, CHOEURS ET MAÎTRISE DE L’OPÉRA DE LYON

Interprètes :

 

L'EMPEREUR                                                  Vincent Wolfsteiner

L'IMPÉRATRICE                                              Sara Jakubiak

BARAK, LE TEINTURIER                              Josef Wagner

LA TEINTURIÈRE                                            Ambur Braid

LA NOURRICE                                                 Lindsay Ammann

LE MESSAGER DES ESPRITS                       Julian Orlishausen

LE GARDIEN DU SEUIL DU TEMPLE         Giulia Scopelliti

LE BOSSU                                                         Robert Lewis

LE BORGNE                                                     Pawel Trojak

LE MANCHOT                                                  Pete Thanapat 

 

Huit années de travail (1911-1918) auront été nécessaires à Richard Strauss et son librettiste préféré, Hugo von Hofmannsthal, pour accoucher de La Femme sans ombre.

La quatrième réalisation du tandem Strauss-Hofmannsthal s’inscrit pour ce dernier dans une certaine filiation avec l’opéra mozartien. Pensée comme un reflet de La Flûte enchantée, La Femme sans ombre emprunte à “La Flûte” la forme singspiel et possède également plusieurs niveaux de lecture : entre conte à la “mille et une nuits”, note philosophique et opéra d’initiation, on y traite de quête psychologique et spirituelle du passage de l’ombre du narcissisme et de l’égoïsme à la lumière qui, par l’empathie, conduit à l’humanité.

Pavé de significations symboliques et de références littéraires et musicales, l’œuvre se situe dans un certain “air du temps” et peut être mise en perspective avec les travaux parfaitement contemporains de Sigmund Freud (Pour introduire le narcissisme, Introduction à la psychanalyse et L’Homme aux loups paraissent tous trois entre 1914 et 1918).

 

Sixième opéra de Richard Strauss,  La femme sans ombre reste longtemps un ouvrage peu joué hors de la sphère culturelle germanique. C'est avec les représentations dirigées par Karl Böhm lors de la réouverture de l'Opéra de Vienne en 1955, et avec l'enregistrement audio qui suivit, qu'elle parvient à une notoriété internationale qui ne s'est pas démentie depuis. La production parisienne de 1972 s'inscrit dans un ensemble de productions dirigées par Böhm entre New York, Salzbourg et Vienne, qui achèvent de lui assurer son statut de chef-d'œuvre.

 

 

Résumé

 

La fille du Roi des Esprits est devenue la femme de l’Empereur des îles du sud-est au prix de la perte de ses dons magiques mais elle n’a pas réussi à acquérir une ombre, qui serait le signe tangible de sa nouvelle appartenance au monde des humains. Le père de l’Impératrice lui fait savoir qu’il lui reste trois jours pour parvenir à projeter une ombre, sinon, son époux sera changé en pierre et elle devra rejoindre le monde des esprits. Dès lors, l’Impératrice est prête à tout pour se procurer une ombre, promesse d’humanité et de fertilité. Sa fidèle nourrice lui promet de la conduire vers le monde des humains où il lui sera possible d’en négocier une auprès de la femme insatisfaite du pauvre teinturier Barak. La Nourrice usant de sortilèges parvient à convaincre la femme de Barak de céder son ombre mais au dernier moment, l’Impératrice, touchée par le malheur qui attend le couple ensorcelé, renonce à son propre bonheur pour les sauver. Par ce renoncement, elle devient enfin humaine, rompant la malédiction qui pesait sur les deux couples dont les voix fusionnent dans un quatuor célébrant l’amour conjugal et la fécondité.


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